Rêves d'Absynthe

Une petite demi heure plus tard, les murs du couloir avaient prit une jolie teinte jaune orangée, tandis que les plinthes arboraient un rouge brique assez sudiste.

Les deux hommes n’avaient échangé que quelques monosyllabes et autres sons étranges. Chacun était gêné, engourdi, et tous deux avaient l’air complètement cons.

Finalement Sam fut le premier à craquer :

-Tu sais Seb. Je t’adore. Tu es mon meilleur ami. Et tu le resteras encore longtemps, alors cessons d’être gênés comme ça, c’est ridicule.

–Voui tu as raison, on se comporte comme des gamins, enfin surtout moi. Mais tu comprends  c’est nouveau pour moi… J’ai l’impression d’être à nouveau un adolescent qui découvre ce  qu’est que le sexe…

Sam s’approche doucement de son ami et lui pose son pinceau au milieu du front, enduit de  peinture rouge :

-Hey c’est pareil qu’avant. Tu es attiré  par un homme, comme tu as été attiré par Cathy. Bon celle la je sais pas ce que tu lui as trouvé. Mais bon. Ce n’est pas une question d’aimer les hommes ou les femmes. Toi tu aimes Miyavi. Point barre. Enfin moi aussi je t’excite mais ça  c’est normal, je fais cet effet à tout le monde.

–T’es pas plus modeste qu’il y a quelques années toi, ris-je avant de dévier son pinceau qui s’agitait sur mon front, et arrête ça je dois avoir l’air ridicule là.

Je relève les yeux vers les murs :

-On a fini ?

–Oui, on peut passer au rangement et débarbouillage, j’en ai partout.

Un sourire mesquin s'affiche sur mon visage. Je l’arrête d’un croche pied et il s’étale au sol.

Ouai t’en as partout mais pas encore assez à mon goût !

A ces mots je plonge la main dans le seau de peinture et la ressort dégoulinante de cette  matière opaque et glissante avant de m’approcher de m’approcher dangereusement de lui.

Arrête ! Non ! Arrête ça part pas à l’eau t’abuses !

–Teuhteuteuh, toi arrête de bouger je vais en coller sur le mur avec tes bêtises !

Je commence à lui en tartiner dans le cou, trempant sa peau et la colorant de rouge, il s’agite  encore un peu, mais je le tiens au sol de mon autre main.

Mes doigts enduits se glissent sur son torse quelque peu dévoilé par sa chemise légèrement déboutonnée. Les autres boutons cèdent un à un comme mus par une volonté propre.

Stop Seb. Ok dans les films c’est hot, mais là c’est juste crade, et je sais pas encore comment  je vais faire pour enlever tout ça !

Ma seconde main plonge dans le pot sans écouter ses jérémiades, et rejoint sa jumelle en quelques secondes. Je sens son souffle se faire rauque et difficile sous mes doigts, je le sais  tiraillé entre l’envie de se laisser toucher, et l’envie de rester propre.

Oui bon t’as raison c’est crade, marmonnais-je en me redressant, ondulant une dernière fois sur son corps avant de partir en direction de la salle de bain.

Sam restait là, le souffle à moitié coupé, allongé au beau milieu du couloir, de la peinture plein le corps, et une excitation à tout casser.

Petit con, murmura-il en glissant la main dans ses cheveux et en se redressant sur les  coudes. J’hallucine. Mais quel con ! Rah je hais les nouveaux gays !

D’une impulsion il se redressa et retira le reste de sa chemise tachée, la laissant choir au sol au milieu des pinceaux et pots de peinture encore ouverts.

J’étais affairé à faire couler un bain d’eau tiède lorsque j’entendis la porte s’ouvrir à la volée, laissant entrer dans la pièce un Samuel, plus beau et plus en pétard que jamais.

Heu ? geignais-je en arborant mon regard le plus innocent au monde qui n’eut  malheureusement pas le temps de faire effet car Sam s’était  jeté sur moi pour la deuxième  fois de la journée.

Je me retrouvais à nouveau collé contre le mur, ses lèvres scellées aux miennes, sa langue demandant accès à ma bouche. Sans attendre ses mains glissaient derrière mes cuisses, les relevaient avec vigueur et me faisaient quitter la terre ferme.

J’enroulais lascivement mes jambes autour de sa taille, resserrant l’emprise de mes bras sur le haut de son corps et ondulais contre lui ne pensant qu’a son corps brûlant, ses mains expertes et notre envie commune.

Il recula de quelques pas, me portant toujours contre lui, et me serra contre le mur qui faisait face à la baignoire. S’en suivit d’un baiser plus violent que les précédents, chacun cherchant à dominer l’autre, nos gémissements couvrant le bruit de l’eau qui s’écoulait à quelques centimètres de nous.

Il ne semblait pas vouloir me laisser remporter ce minuscule combat pour avoir la direction entre nos lèvres, je m’appuyais alors contre le mur, le déséquilibrant dans l’espoir qu’il me  laisse redescendre et que je puisse à mon tour jouer au dominant, mais il ne semblait pas non plus de cet avis là.

Prêt à tomber je m’agrippais rapidement à ses épaules, les rapprochant de moi, mais l’eau avait coulé hors de la baignoire.

 

Je sentis son pied déraper dans l’eau tiède, je sentis nos deux corps partir en arrière, je vis dans ses yeux une lueur de colère et de surprise pure, et puis…

** Plouf **

 

 

(Me tapez pas, je suis un ange, une adorable demoiselle, un exemple de pudeur et de douceur, et de classe, et de  tact, et...  et.. heu... COMMENT CA JE MENS?)

Lun 19 mai 2008 3 commentaires
Oo....si_________lence....*éclate de rire comme une conne* mdr, le coup de la baignoire, trop fort !! En même temps, c'était à prévoir...Ah, j'te l'avais dis Seb, tu l'as cherché tu l'as trouvé !! Remarque, ça avait pas l'air de le gêner plus que ça....
Génial le coup de la peinture...Samuel qui sait pas comment s'en sortir
hime-chan - le 25/12/2009 à 01h43

Rah c'est con ==' *Perverse? Nan mais y'a des tordus sur cette terre j'vous jure u_u* =D

Lilouw - le 04/08/2010 à 02h36

xD sa c'est fait héhéhé !

Océchoux - le 03/04/2012 à 21h51