Rêves d'Absynthe

Alors  celle  là… Neurone  numéro un et numéro deux, félicitations. J’ai jamais  entendu plus  con.

 

Il sourit et  me  regarde, toujours  la  main posée sur mes  abdos.

-Ah oui la  grande nunuche  qui dit  « chou »  à tout  bout  de  champ ?

 

Ca  a  fusé, naturel, discret, cassant. Un peu plus  et  j’aurais  honte  d’elle.

 Je marmonne « Elle-même » absolument  pas convaincu.

-Pourtant  elle  ne s’en occupe pas  beaucoup je trouve.

-Hein ?

-De  votre corps. Vous venez  de  vous  faire  tabasser jusqu'à  l’évanouissement…

-Sympa de  me  le  rappeler.

-…Et elle  se barre travailler, en plus  pour  rentrer  plus  tard  que  d’habitude, vous  laissant dans  des draps hideux, tachés  de  votre  propre sang.

 

Il penche  la  tête  de  côté. Ce  môme  est une teigne manipulatrice… Et  je  tombe  droit  dans  le  panneau. Avec plaisir  en plus.

 

Je ne réponds rien. Il est vrai qu’elle  m’a  laissé dans  l’embarra cet aprem. Et  jusqu'à  ce soir. Mais  c’est ma  petite  amie, je  l’aime, elle m’aime, on s’aime.

 

Il n’attend pas de  réponse, il a  réussi ce  qu’il voulait  faire. Ou pas. Je suis  peut-être  parano.

De ses  longs  doigts  il saisit ma main et  la  pose  sur  sa  cuisse, je l’enlève immédiatement avec un regard  noir.

-Rah ça  suffit  les  gamineries. Vous avez quel age franchement ?!

 

Je  me  fige  surprit. Comment  il me  parle  le  minot ?! Et  voilà qu’il reprend  ma  main, toujours aussi autoritaire, et  la  replace  sur  sa  cuisse. J’ai l’air  d’un con là.

D’ici peu va  y avoir  un crétin qui va  jaillir de  mon armoire  avec  un appareil photo et je  vois  déjà les  gros  titres : « Un prof  tente  de  violer  son élève  pour  se  venger  de  lui ».

 

Mais non en fait  il s’arrête là.

Pas d’attouchements  rien. Je  me  gifle  intérieurement pendant  qu’il me  passe  de  la  crème  sur le  bout  de mes  doigts  ouverts.

Quel con je  fais.

Ce  n’est pas  parce  qu’il est gay qu’il va  sauter  sur  tout  ce  qui bouge.

Il veut  me  mettre  de  l’arnica  dans  le  visage.

Pas  question ça  pue.

Je  tourne  la  tête pour  y échapper. Il se  penche vers  moi en riant.

-Arrêtez  de  faire  l’enfant !

Qu’il est beau quand  il rit, on a  l’impression que ses obligations  de  chef  de  quartier  s’évanouissent  et  laisse  place au jeune homme  insouciant  qu’il devrait  être.

Qu’il soit  beau d’accord.

Mais  je  ne veux  quand  même  pas  de  cette  crème. Je  sourit  et  tourne  une  nouvelle  fois  la  tête. Il m’amuse.

-J’aime pas l’arnica. Miyavi arrête  d’insister !

-Vous allez  garder  longtemps  ce  cocard si vous ne faites rien.

-He ben tant pis !

Il se  penche  encore  pour atteindre ma  joue, perd l’équilibre et s’appuie sur mon épaule. Je bouge  encore  trop.

Il n’arrive  à rien. Finalement il s’installe  à cheval sur  moi. Et  bloque  ma  gorge contre le mur avec son avant bras.

Je  peux plus bouger c’est bête.

Son visage est  à moins d’un centimètre du mien.

-Miyavi, descend de là. Je suis  ton prof je te le rappelle.

-Non je suis bien ici.

Il bouge  lentement  au dessus de  moi, pour  me montrer  que  la  place est confortable. J'en doute pas  tiens...

Je  le  menace, ça  ne  me  fait plus  du tout  rire. Je suis  même  en colère. C’est vrai qu’il n’a  pas  fait  grand-chose, mais je  suis  assez  troublé  comme  ça. Et  mon élève est en position cavalière  juste  au dessus de  mon sexe  qui commence  à réagir.

-Miyavi, je  suis peu être  blessé mais  je  peux encore  te sortir  de cet  appart  à grands  coups  de  pieds  au cul. Maintenant  va t’en. Tout  de suite.

Lun 19 mai 2008 3 commentaires
Quelle violence XD
Cassandre - le 03/11/2009 à 14h44
"Alors là, neurone n°1 neurone n°2 bravo, j'ai jamais entendu aussi con"
*pliée en deux* Ah, décidément, j'adore. Surtout ce genre d'humour...et pour ne pas changer, tu m'as fait rire tout le chapitre. Nan rien à faire, je suis fan
hime-chan - le 23/12/2009 à 15h59

Niahah, super attendrissant, ce chapitre ! Miyavi me plait de plus en plus ! Et Sev', aah, je l'adore aussi !! J'aime bien ce prénom, en plus, Sébastion,... Et "Miyavi", aucun doute là-dessus, c'est aussi un maaaagnifique nom ! Et je vais m'empresser de dévorer la suite de cette histoire !

Trilkev - le 26/07/2012 à 01h00